Introduction générale
Pour introduire le cas des réacteurs polyphasiques, reprenons l'histoire relatée par Joseph LIETO[1] :
Prenons l'exemple d'une personne (M. Martin) habitant dans la banlieue lyonnaise et qui doit aller faire une course à la Préfecture de Lyon. Un observateur indépendant constatera les faits suivants. Il voit partir M. Martin à 13 heures et le voit revenir à 16 heures avec les documents préfectoraux recherchés à la main. Il déduit donc qu'il faut 3 heures pour obtenir les documents. En réalité M. Martin a passé 2 heures en voiture (transport + recherche de place de parking), 1/2 heure en marchant et enfin 1/4 d'heure d'attente pour 1/4 d'heure d'interaction avec l'administration préfectorale. La cinétique réelle (chimique) d'obtention des documents prend place durant 1/4 d'heure. Pendant le reste du temps M. Martin se «transfère» dans l'espace (cinétique physique) jusqu'au «site actif» -le guichet -.
On voit donc qu'il ne faut pas confondre le temps nécessaire pour que deux réactifs se rencontrent avec le temps nécessaire pour que la réaction chimique prenne place (cassure et reformation de liaisons chimiques) une fois la rencontre effectuée. Ces deux temps caractéristiques sont à comparer dans le cadre de la compétition diffusion/réaction.
On peut aussi prendre des exemples dans le domaine du génie des procédés.